Chakhrisabz, ville natale d’Emir Timur. Façade de son « Palais Blanc ». Vestige d’un immense édifice presque disparut |
Chakhrisabz, ville natale d’Emir Timur. Façade de son « Palais Blanc ». Vestige d’un immense édifice presque disparut |
Evangeline est l’auteur du livre « Les petits enfant de Lénine » … Livre très étroitement écrit avec Patricio Diez son compagnon.
Carnet de voyage, comme je les aime, d’un couple partir un an sur les traces des jeunes « nouveaux indépendants », 15 ans après la disparition de l’URSS (Edition Alta Plama)
Je suis d’autant plus exalté que je suis rentré en contact avec Evangeline, auteur de ce livre … j’attends qu’elle réagisse à mes interrogations et « bêtises » …
Des impressions, des réflexions … et des petits bouts de phrases qui ont résonné plus que d’autres …
GÉORGIE …Nestan : « … On est tous des artistes, ratés, mais des artistes. »
…
Poémes Festin de Vaja Pchavéla : » Vers-moi, verse-moi à boire / Ce vin maudit et solitaire, / Peut-être verrai-je à l’endroit / Ce monde qui tourne à l’envers / Peut-être noierai-je en ce vase / Les maux dont mon coeur est rongé, / Ou frissonnerai-je d’extase / En apercevant la Beauté »
ARMÉNIE …
AZERBAÏDJAN …
TURKMÉNISTAN …
OUZBÉKISTAN … Alors qu’à Khiva et Tashkent tout se passe bien pour nos globetrotteurs. La fin de ce chapitre montre une sombre facette du pays. Loin de moi l’idée de refuser le fait que l’Ouzbékistan n ‘est pas un pays facile sur bien des points, mais je voudrai dire que la proximité des événements d’Andijan lors du récit n’aide forcement pas Evangeline M-D à dresser un portrait flatteur de la vallée du Fergana.
Attaché à ce pays, je voudrai rattraper à ma façon cette fin en demi-teinte en précisant une chose sur la « surprise » de l’auteur.
Cette région est particulièrement difficile et semble obliger l’état à beaucoup de vigilance. Le gouvernement affirme la présence de terroristes dans les montagnes. Ces dernières sont également et depuis longtemps un planque tournante de du transite de drogue … Il ne faut donc peut-être pas s’étonner, en tant que voyageurs, d’être pris en ligne de mire par les autorités en allant dans cette région ?
Je ne comprends pas cette inquiétude présenté subitement et particulièrement à ce moment de l’aventure. Pourquoi pas avant par le simple fait d’être dans ce type de pays ?
… mon attachement à ce pays refait surface. J’aimerai bien pouvoir en parler avec l’auteur et faire le ménage dans ce que j’essaye de présenter (qui loin d’être une attaque, est une interrogation sur les sentiments dans ces pages).
Nouvel admirateur de l’Ouzbékistan, je suis souvent pousser à dire (par ignorance ou par l’influence de ma femme Ouzbek, plutôt chauvine) que tout l’origine de l’Asie centrale vient de chez eux ( Carrefour de la route de la soie, Khanat de Boukhara, … ?) A force de lecture j’en viens à penser que toute cette zone n’est qu’un grand mélange culturel ou tout le monde à offert un héritage au voisin (Mais qui a offert le plus à l’autre ? Qui était en est centre ?) De plus l’URSS est passé par dessus tout ça. Tout est devenu si différent et tellement pareil pour eux …
Au fil de la lecture , je reste de plus en plus intrigué quand Evangeline parait surprise des difficultés de mouvements ou des tensions politiques qui font le quotidien des habitantes. Le texte peut presque laisser croire (par erreur et influencé par mon interprétation perso) qu’elle ne savait pas ou ne réaliser pas la réalité face à ce qu’elle avait pu lire ou voir (lors de ses premiers voyages dans la région)
Alors que les passages « politisés » me laisse dans un sentiment bizarre, je suis vraiment touché par les rencontres décrites et les nouvelles amitiés ou retrouvailles. J’ aimerais avoir un peu plus de développement sur ce quotidien. Aussitôt entré dans une l’intimité d’une vie, l’aventure continue, poussé par l’expiration d’un visa. Pas le temps de prendre un peu racine, … pas le temps de se lasser non plus.
… je me rappelle les amis et connaissances qui ont croisé mon chemin en Ouzbékistan. ça me donne envie de les retrouver .
Evangeline :Effectivement les récents évènements d’Andijan lors de notre passage n’ont pas aidé mon discours et mes impressions. Et ces impressions étaient d’autant plus noires que j’avais rencontré un autre Ferghana lors de mes premières missions dans le coin en 2003, un Ferghana peut-être irréel ou poli, mais qui est aussi souvent le Ferghana que voient les touristes qui passent et oublient de regarder derrière les coupoles des medersas. Ni Patricio ni moi avons étonné d’avoir été pris en ligne de mire comme vous dites mais en comparaison à mes premiers séjours et à nos premiers jours dans le pays, la différence fut douloureuse… Et c’est justement cette tension à Andijan qui nous a fait prendre conscience que notre aventure et nos rencontres des Ouzbeks, ou des Turkmènes, ne pouvaient être simples et « pures »… et je tenais à ce que le lecteur vive ces découvertes, peut-être naïves, à notre rythme. Comme vous le dites si justement, l’inquiétude nous a envahit de manière « subite » au contact d’amis qui eux aussi se sont sentis subitement en danger par notre présence.
Pour reprendre vos mots, moi aussi j’aurais aimé pouvoir plus développé et vivre le quotidien des personnes rencontrées. Trop souvent le rythme ou les visas nous ont poussé à continuer, à courir et à ne nous arrêter que trop peu. Le fait que vous vouliez « en savoir un peu plus » me rassure car c’était mon ressenti pendant l’aventure… et que c’est malheureusement la contrainte de beaucoup de voyageurs !!
TADJIKISTAN …
KIRGHIZSTAN …
KAZAKHSTAN … « Où l’euphorie des uns et la nostalgie des autres laissent doucement la place à l’expectative de tous » Catherine Poujol (Inalco) …
« Tamerlan … devenu Ouzbek par la magie de la réécriture de l’histoire » … Il est né à Chakhrisabz (ou Shahr-e Sabz, Shakhrisabz) à 80 bornes de Samarcande . Je ne comprends donc pas ce qu’il est insinué ? Il est vrai que les Ouzbeks ont un peu « ressortis du placard » leurs héros (post soviétique) pour les substituer en toute hâte aux figures de l’URSS, mais Emir Timur a toujours été un enfant du pays ( à défaut d’être à proprement parler « Ouzbek »)
Evangeline :Concernant Tamerlan, mon écriture a sûrement raccourci une situation complexe qui nécessitait un plus long développement.
RUSSIE …
Parenthèse … je trouve cette vidéo.
Mon dieux que l’aventure semble bien plus vaste que l’écris. Que le livre semble un résumé … Comme n’ai-je pas pu me douter de cela, moi qui me prête également à l’exercice de transcrire une aventure sur papier.
Je trouve important certaines pressisions sur les bons et mauvais souvenirs de l’URSS ( 04:10) … peut-être arriveront-ils plus tard dans le livre ?
…
ESTONIE … On parle production musicale (Trop court !!!).
Evangeline :« On parle production musicale » oh que oui !! Patricio me l’avait déjà noté…
LETTONIE … Page 266, ligne 25, … ne manque-t-il rien ? « cinquante … ». La petite coquille … ça me fait sourire. ça rajoute toujours de la personnalité à l’ouvrage et surtout à l’édition (Edition Alta Plama … 2008).
» Trop souvent, nous devons partir au moment où les amitiés deviennent sincères et les habitudes agréables. Mais cette fugacité a du bon ; prise dans l’urgence, les rencontre et les amitiés gagnent en profondeur. … , nous avons sauté les étapes de la politesse et de la découverte de soi pour aller directement à l’essentiel de l’intimité sans préliminaires et sans faux-semblant. La spontanéité et la sincérité prennent alors toute leur place. » … une impression de « deja vu »
Evangeline :Vous relevez des coquilles… je les ai relevé aussi en relisant le livre à froid… avec un peu de chance, une deuxième édition devrait corriger ces coquilles et ajouter une carte en début d’ouvrage (oubliée aussi)
LITUANIE …
Gruto parkas… Après Disneyland : »Sovietland »
BIÉLORUSSIE …
UKRAINE … « Au royaume du kitsh, les Russes sont rois! », je confirme ! (message personnel, pour la paix du ménage : Je t’aime, mon amour) !
Boutade soviétique à l’imagerie légère mais sonnant tellement juste, concernant la corruption omniprésente : « Les lois, c’est comme les barrières d’un champs, les grands chiens sautent par-dessus, les petits chiens se faufilent par -dessous et seuls les cochons n’arrivent pas à passer »
MOLDAVIE … Zdob si Zdub : « Il laisse tomber le hard rock et se rapproche de l’ethno rock en poussant à l’extrême la musique traditionnelle … » ! ( Youtube ) C’est notre « rock festif » à nous quoi !?
Evangeline :Zdob si Zdub, un clin d’oeil spécial pour ce groupe si doué et malheureusement peu connu à l’ouest...
PARIS …
Les trois dernières pages du livre (entre Moldavie et Paris) me font sombré dans la nostalgie d’ impressions partagées. Cette sensation de départ, qui laisse ce petit gout de tristesse, plus que de joie, dans le cœur.
Pour tout ce qui sont passé « dans un coin, par là-bas », cette aventure ne peut que réveiller les souvenirs, les enrichir ou les confronter à leurs propres visions des choses. J’appréciais les trop rares photos de l’ouvrage … Le site du projet d’origine :http://www.15ans15pays.com/ , est un bon complément au livre à ce niveau (ainsi qu’ au niveau des informations entourant le projet). Tout cela donne presque une autre dimension au livre.