(Ecrit entre le 20, 21 août 2014)
Ma belle-sœur avait à cœur de nous faire partager un moment de repos dans les montagnes.
C’est deux jours avant le départ que nous filons donc à une heure de route de la capitale Ouzbek.
J’avais déjà séjourné en altitude dans un coin plus isolé mais là nous voici arrivé en pleine station balnéaire. Nous dépassons la gare de Chinoy (je crois) derrière laquelle se cache un ensemble de maisons plutôt luxueuses de prime à bord. Voici les fameuses Datcha que les russes ont su faire connaître à l’occupant durant la période de URSS.
Deux minutes plus tard nous voici devant les grilles « des pyramides », complexe hôtelier en bord de lac. Le décors est dans son ensemble magnifique. Le lac, les montagnes, le soleil et le rivage lointain appelle à la baignade.
Mais il faut passer un portail avant de pouvoir y accéder (pour l’hôtel comme pour une simple baignade). On nous indique que l’hôtel est complet mais qu’à une minute de là plusieurs Datchas feront notre bonheur.
Je ne me rappelle pas de la définition d’une Datcha. Je me souviens avoir entendu dire qu’il s’agit de maisons simples, de lieux de passages pour quelques jours, sans grand confort intérieur, juste faites pour se reposer au grand air. Des lieux où l’on amène tout avec soit.
C’est bien ce que nous avons trouvé : une maison à la structure solide mais à l’aménagement sommaire. Une petite maison d’été à 170000 soums pour la nuit que l’on ne peut imaginer habiter dans le froid hivernal.
Nous ne pouvons profiter de la piscine à l’eau trop fraîche avec les deux enfants qui nous accompagne. Nous décidons donc de repartir vers le lac.
De retour aux portes du centre balnéaire, nous nous retrouvons face à un barrage.
Cette douane est tenue par un groupe de jeunes gens qui filtrent et encaissent les droits de passage de chaque véhicule. Pourquoi ? On pourrait croire que cela ouvre un droit à un service particulier mais il n’en n’est rien.
Nous passons devant les fenêtres ouvertes des deux hôtels s’en luxe apparent et savourons notre choix de logement. Nous finisons pour abandonner notre véhicule au parking et faire les derniers mètres à pieds.
Après un péage à 3000 soums par tête, nous nous retrouvons face à une plage de béton, de cailloux et de détritus. Je semble le seul vraiment troublé par cet état de fait et j’avance (Mais où sont les plages de sable fin de mes vacances à Noirmoutier).
Plus nous approchons du bord, plus se dessine la fréquentation du lieu. Il n’y a pas de zone de baignade et c’est entre les petits bateaux et scooters des mers qu’il va falloir se tremper. Je tourne la tête pour parcourir l’ensemble du lac (artificiel) et réalisé que nous sommes sur le point de nous baigner sur un « axe de trafic maritime ».
Nous nous éloignons le plus possible.
Cette baignade perd encore de son charme par les odeurs d’essence qui s’impose à nous.
Les gens sont venus en famille. Ils sont assis sur les gros cailloux recouverts de serviettes de bain. Ils se protègent du soleil par des murs de toiles surement proposé à la location.
L’heure de la baignade est arrivée. Ma belle sœur et déjà dans l’eau et m’invite à la rejoindre. Je ne peux me dérober. J’avance sans voir le fond de l’eau, pieds nus sur ce sol gondolé et glissant. L’eau reste fraiche mais agréable une fois dedans. Je ne peux m’empêcher de me dire qu’il ne me faut pas boire la tasse. Je fais deux, trois longueurs et finit par profiter (rapidement) de l’occasion ( et à deux reprise quand même !).
La région semble découvrir les plaisirs du bain mais si ils veulent que cela dure il faudra aménager et préserver les lieux. Ce fut un bon moment mais surtout un bon souvenir.
Nous terminerons la soirée tranquillement : douches, repas, et dernières bières dans le jardin, au bord de la piscine trop froide.
Décollage le lendemain matin.
50° à notre arrivée sur Tachkent, que la Datcha des montagnes me manque.