(Ecrit le 31 juillet 2014)
Depuis 2006 des occasions m’ont amené à faire plusieurs passages en Ouzbékistan.
J’ai fini par croire que je faisais parti (à un degrés moindre) de cette famille de voyageurs, explorateurs qui affrontent un mode de voyage plus hostile et plus riche.
Illusion d’un concours de circonstances.
Marié à une Ouzbek, je n’avais pas réalisé le manque presque total de mérite que je pouvais tirer de la situation en tant que voyageur. Je ne fais que suivre mon amour pour des séjours en famille.
Oui, il faut faire attention à quelques petites choses inhabituelles comme l’enregistrement quotidien à l’hôtel, l’eau du robinet, le change d’argent, … rien de plus que des « problèmes » de vacancier indépendant en pays étranger.
C’est une réflexion de ma femme qui m’a interpelé. Elle est née au porte du désert, dans une pauvreté certaine (ce qui n’a jamais empêché son bonheur). Elle a su mener sa barque pour aller toujours vers le mieux en étant exigeante avec elle même. Aujourd’hui l’exotisme du voyage avec sac à dos et couteau de poche est presque trop proche de sa petite enfance pour pouvoir l’inspirer.
Elle m’annonce comme une vérité que je ne recherche que l’exotisme d’une pauvreté temporaire pour nourrir un sentiment d’exploration … finalement sans prestige.
Au finalement je ne vis que la mise en confrontation de mon quotidien et de celui de ma belle-famille. C’est (aussi) une chose fabuleuse pour mon fils, ma femme et moi. Nous construisons des échanges humaines riches, loin de nos vies d’occidentaux.
Je ne suis pas un explorateur méritant mais juste un homme amoureux et maintenant que je le réalise, ça me va bien !