Le 24 Fév 2009

« Thierry Montana ? Vous devez confondre, moi je suis le jardinier du club ! ».

L’espace d’un instant, l’ombre d’un doute couvre les visages des jeunes Allemands venus en masse arracher un autographe à leur idole. Mais… mais alors où est Thierry ? Tous semblent bien embarrassés… Mais voilà que notre « jardinier » éclate d’un grand rire et s’empare des stylos que lui tendent ses fans, entamant sans rechigner une longue séance d’autographes.

Déconneur de l’année

Le journaliste, averti de la nature facétieuse de Thierry Montana, s’est régalé de l’imposture. Excellent footballeur sans tête, le numéro 7 du Bayern Alzeimer n’en est pas à sa première farce : «L’important, c’est la bonne ambiance, c’est rigoler, comme je dis toujours… Après les résultats suivent sur le terrain».

Des résultats qui semblent en effet lui donner entièrement raison. Auteur d’un début de saison poussif en championnat et rapidement éliminé en Coupe de la Ligue (sans gloire, contre le voisin du Herta Nase Voll), le club bavarois occupe désormais une solide quatrième place en Ligue 1. Une évolution parallèle à l’instauration de la bonne humeur dans les vestiaires, dont le Français n’est sûrement pas le dernier des responsables : «Oh c’est vrai que j’ai fait quelques petites blagues qui ont bien fait rigoler les gens par ici…», reconnaît modestement celui qui vient pourtant de recevoir le prestigieux Faxenmacher Preis 2008 (Déconneur de l’année) décerné par le journal allemand Bayerische Kopf Zeitung. Sa personnalité a en tout cas conquis les supporters du Bayern Alzeimer, peu accoutumés il est vrai à tant d’exubérance…

Un bilan personnel qui affole les statistiques

Mais Thierry Montana, c’est surtout les chiffres qui en parlent le mieux : six buts et neuf passes décisives, le milieu de terrain est directement impliqué dans 15 des 17 buts marqués par son équipe. Une performance phénoménale dont il refuse pourtant de s’enorgueillir : «Ouais, je suis bien en ce moment, mais je vais pas commencer à faire mon beau gosse et dire, ouais c’est bon, tu sais, je suis un joueur énorme… (rires) Non, non, il reste encore vachement trop de journées là… ».

Des ambitions pas si discrètes que ça

Car si le Français n’a évidemment pas la tête sur les épaules (mais qui l’a dans le milieu ?), il n’oublie pas que son club bataillait en Ligue 2 la saison dernière. Mais celle-ci fut si glorieuse (doublé Ligue 2 – Coupe de la Ligue) que les attentes étaient grandes en octobre dernier. Et Montana a beau se plaire à répéter que le Bayern est comme lui, « le petit poucet » (il mesure moins d’un mètre soixante-dix), le club allemand n’a cependant pas lésiné sur les moyens cette année, en lançant notamment une massive campagne d’abonnement pour laquelle le Français s’est prêté au jeu avec humour et talent (voir notre photo).

L’aventure est belle en tout cas, et le garçon attachant. Du côté de la Bavière, on ne serait pas fâché de voir à nouveau le clown au numéro 7 soulever une jolie coupe… Avant de le voir partir sous d’autres cieux ? « Bah, je suis bien ici, j’ai des potos dans toute l’équipe… et la bière est bonne ! ». Une dernière pirouette et puis s’en va.

article et photos réalisés par Grolarzan

Une Réaction

  1. chico dit :

    entre ce qu’il dit et ce qu’il fait… y a un monde, c’est une girouette
    Je suis certain que l’année prochaine il ne restera pas au bayern. moi je n’aime pas ce type

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