Le 17 Fév 2009

Signe ici, ici et ici petit !

Le club du Without Head FC vient de faire signer Kévin Mineau.

Ce nom ne vous dit rien ? C’est normal, Kévin n’a que six ans…

rue Maxime Gorki, notre envoyé spécial

Kevin Mineau

Où va le sport ? Alors qu’on pensait le football sans tête à l’abri des dérives d’un capitalisme sans foi ni loi, les récents événements viennent hélas nous démontrer le contraire. Kévin Mineau, 6 ans, vient en effet de rejoindre le centre de formation du Without Head FC, le club leader de la 1ère division. Un rêve de gosse ? Certes, quel gamin sans tête ne rêve pas de côtoyer au quotidien une star comme Bob Behead ? Mais pour Kévin, le sport n’est déjà plus un loisir. Son arrivée rue Gorki, le siège du WHFC, a coûté les yeux de la tête au club, une coquette somme à partager entre des parents peu regardants et des intermédiaires véreux appâtés par le gain. Car Kév’, comme l’appelle ses copains du CP, est sans doute l’un des meilleurs pour son âge, et le WHFC n’a acquis sa venue qu’au terme d’une lutte acharnée d’une rare violence avec d’autres clubs. Considéré comme une marchandise alors qu’il ne sait encore ni lire, ni écrire, Kévin n’est rien d’autre qu’une nouvelle victime du monde entièrement tourné vers le profit qui est le nôtre.

L’Humanitête s’insurge contre ce qu’il est convenu d’appeler un rapt, et s’inquiète de l’infiltration de l’argent et de la magouille dans un sport qui semblait jusqu’ici  miraculeusement  préservé… Qu’adviendra-t-il de Kévin si les attentes placées en lui sont trop grandes ? Car il est évident que le FCWH attend un retour de son investissement… Comment vivrait-il un échec loin des siens ?

L’Humanitête s’inquiète en outre de la prolifération des chasseurs de sans-têtes de plus en plus jeunes, rôdant au bord des terrains d’entraînement des poussins étêtés et leur faisant miroiter un avenir qui ne sera que rarement couronné de succès. Aujourd’hui, la concurrence est telle que seul un jeune sans tête sur mille parvient à décrocher un précieux contrat… Restera alors le plus dur : percer au plus haut niveau pour espérer être le Zinedine Divague de demain… Les autres, ceux qui auront échoué, iront grossir les rangs des clubs amateurs qui fleurissent partout. Et retrouver les vraies valeurs du sport.

Vladimir Linotte

réalisé par « Grolarzan » 

 

Categories: Actualité

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